Saviez-vous que près de 3% de la population française souffre de TOC ? Et cette statistique augmente encore lorsque l’on parle d’adolescents… Les TOC, ou troubles obsessionnels compulsifs, sont une véritable maladie qui peut devenir réellement handicapante pour la personne qui en souffre mais aussi pour ses proches. Si une personne de votre entourage souffre d’obsessions et/ou de compulsions incessantes, restez attentifs.
À faire
Pour aider votre proche, la première chose est de vous forcer à ne pas la juger et ce, même si ses obsessions ou rituels sont bizarres, voire ridicules. Vous pouvez utiliser l’humour mais toujours avec respect et en faisant attention à la sensibilité, qui diffère d’une personne à l’autre. Vous devez créer un environnement apaisant et montrer que vous le/la soutenez. Encouragez les progrès, même les plus insignifiants, afin de donner du courage au malade.
Aidez-le également à se faire prendre en charge. Les personnes souffrant de TOC refusent parfois de se faire soigner et certaines nient carrément leur problème. Vous devez lui montrer qu’il n’y a pas de honte à avoir. Les troubles obsessionnels sont une maladie bien connue et il existe des traitements efficaces, à condition de bien vouloir reconnaître son problème. Incitez-le à se renseigner et guidez-le vers un psychologue ou vers un groupe d’entre-aide.
Si vous habitez avec la personne atteinte, vous devez absolument établir des règles claires concernant le fonctionnement de la maison. En revanche, vous devez continuer à avoir une vie normale. Votre vie sociale et familiale doit continuer son cours et ce, sans culpabilité. Le souffrant doit se confronter à la réalité et aux besoins des membres de sa famille.
À éviter
Surtout, évitez de rentrer dans son jeu. Vous devez l’aider à ne pas accomplir ses rituels. Accepter par exemple de répondre à une question ou de faire quelque chose qui le rassurera mais une seule fois. S’il réitère sa demande, vous devez refuser en lui expliquant que si vous accédez à ses demandes vous aggraverez son problème.
Il y a de nombreux comportements que vous-même devrez éviter… Parmi eux, évitez par exemple de participer aux compulsions ou de fournir des objets pour ce rituel, réassurer sans cesse la personne, l’aider à cacher son TOC ou l’assister dans ses comportements d’évitement, la surprotéger ou assumer ses responsabilités, changer vos routines ou vos loisirs, mettre les TOC au centre de la ville familiale ou encore, accomplir la compulsion à sa place.