A Pékin, le niveau de pollution n’étonne plus que les touristes. Si les locaux s’y sont habitués par la force des choses, ils sont bien loin de se résoudre à trouver la situation acceptable. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à se mobiliser et à manifester pour espérer que des mesures soient prises par les autorités chinoises afin de réfréner ce smog permanent.
Airpocalypse
Brouillard épais, ciel grisâtre, air irrespirable : des maux presque quotidiens à Pékin. En 2015, la ville a enregistré un bien triste record. Les Pékinois ont respiré un air pollué, soit non conforme aux normes nationales, près d’un jour sur deux, soit exactement 179 jours sur l’année. Ces journées toxiques ont même été affublées d’un nom peu flatteur : airpocalypse.
Pollution meurtrière
Une étude réalisée par Greenpeace en collaboration avec l’Université de Pékin, nous apprend que plus de 257.000 Chinois pourraient mourir de maladies liées à la pollution au cours des dix prochaines années si rien n’est fait pour contrer les effets de cette pollution massive.
A côté des effets néfastes pour la santé plus que préoccupants, cette pollution extrême induit également une paralysie de la vie quotidienne des habitants. En effet, lors des jours les plus sombres, certaines écoles sont amenées à fermer, le trafic s’en voit également bousculé alors que des chantiers sont interrompus.
La ventilation à la rescousse
Conscientes que cela ne peut plus durer, les autorités chinoises envisagent de nouvelles mesures. Il y a peu, la municipalité a avancé l’idée de développer un réseau de couloirs de ventilation.
Dans la pratique, cinq couloirs de plus de 500 mètres de larges ainsi qu’un autre réseau secondaire d’une dizaine de couloirs plus étroits relieraient rivières, lacs, espaces verts, autoroutes et immeubles de faible hauteur afin de permettre une meilleure circulation de l’air.
Le charbon
A l’heure actuelle, Pékin est l’une des villes les plus polluée de Chine. D’autres mesures doivent également être prises davantage à la base dans les mois et années à venir. Ce smog nocif provient en grande partie des nombreuses usines, des centrales électriques au charbon et autres industries sidérurgiques et chimiques. Le pays ambitionne notamment de faire fermer un millier de mines au charbon dans le courant de cette année.